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Culture: Au menu, chauve-souris!

Culture: Au menu, chauve-souris!

Au cœur du quartier Poto-Poto à Brazzaville, l’heure est aux préparatifs du repas de midi dans la famille de Chris. Mère, filles et fils, chacun s’attele à une tâche donnée. Au menu du jour, bouillon de chauves-souris communément appelées “ngembo” en lingala, langue parlée dans les deux Congo.

Emilienne Mangongo considère ce plat comme l’un des plus appréciés par les membres de sa famille.

On commence par couper ses ailes après, on brûle ses poils au feu. On la nettoie avec de l’eau tiède, la coupe en deux et le tout est mis dans la marmite dans laquelle on y ajoute un peu de sel, de l’huile et du basilic tout simplement”, explique-t-elle.

Après une heure de cuisson, la dégustation laisse tout le monde unanime au sein de la famille. Le bouillon de chauve-souris est enfin servi et consommé avec du manioc.

C’est très bon, si j’ai de l’argent, je peux en manger tous les jours. Au marché total, le prix unitaire varie entre 1500 et 2000 francs CFA. Aujourd’hui, j’ai eu la chance de manger ça. Je suis heureux et je mange bio”, renchérit Elvis Boukazi venu déguster un plat de bouillon de chauve-souris.

Pour se procurer la viande de chauve-souris, il faut se rendre au marché. Sur les étals, les prix varient entre 1 000 et 1 500 CFA, soit 2 euros pièce. Interrogés sur sa valeur nutritive, les spécialistes restent prudents.

Pour le nutritionniste, Josaphat Depaget, la chauve-souris peut conserver un certain nombre de virus dont le plus connu est Ebola. Des arguments balayés par beaucoup comme Marie Christine Bokono, une consommatrice de longue date. “Nous habitants de la Likouala, consommons tous les jours beaucoup de viande de singe et de chauve-souris, donc le lien avec Ebola, je ne vois pas. Si seulement ces viandes étaient contaminées, nos parents et grands-parents seraient morts contaminés par ce virus”, défend-elle.

Bon marché et très appréciée pour sa chair, le débat sur la consommation de la viande de chauve-souris divise au Congo. Ceux qui la défendent y voient une source nutritive, alors que d’autres la perçoivent comme un réservoir de nombreux virus émergents.

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