Le patron du principal parti d’opposition tanzanien, Chadema, a accusé vendredi la commission électorale d’organiser la fraude en amont des élections générales prévues le 28 octobre.

Les Tanzaniens éliront mercredi leur président, leurs députés et leurs conseillers locaux, après cinq ans de présidence de John Magufuli, marquée par la répression de l’opposition et des libertés.

« Il y a une manipulation massive du registre biométrique des électeurs. Des millions d’électeurs fantômes et de bureaux de vote fantômes. Certains électeurs légitimes ont été déplacés ou ont disparu » des listes, écrit vendredi, sur son compte Twitter, Freeman Mbowe, président de Chadema.

M. Mbowe appelle la commission électorale (NEC) à fournir des explications.

Toute explication « trop courte va enflammer le pays et rendra l’élection impossible dès le départ », a-t-il également écrit.

Zitto Kabwe, dirigeant d’ACT-Wazalendo, un autre parti de l’opposition, a de son côté affirmé que des électeurs avaient été ajoutés dans sa circonscription de Kigoma, ville de l’ouest du pays.

« Dans ma circonscription, quelque 13.830 électeurs fantômes ont été ajoutés sur la liste. Des conscrits du service national et des étudiants ont été préparés à voter sous ces noms », écrit-il, également sur Twitter.

Pendant les cinq ans de mandat du président Magufuli, les rassemblements politiques ont été interdits hors période de campagne électorale, la liberté d’expression largement étouffée et des responsables d’opposition ont été emprisonnés, enlevés, parfois tués.

Malgré cinq ans « en enfer », même Tundu Lissu, le candidat de Chadema qui défiera John Magufuli dans les urnes, s’est dit surpris par la participation massive aux rassemblements en son soutien.

A mesure que le jour du vote approchait, les autorités ont cherché à entraver sa campagne, interdisant notamment son déroulement pendant sept jours début octobre pour « propos séditieux ».

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