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L’opposition ivoirienne et sa stratégie douteuse des législatives

L’opposition ivoirienne et sa stratégie douteuse des législatives

On ne change pas une équipe qui…perd. Cette maxime pourrait bien s’appliquer à une bonne partie de l’opposition ivoirienne. Après le camouflet de la désobéissance civile qui a certes été suivie dans au moins 150 sous-préfectures sur 508 mais qui n’a pas pu empêcher la réélection du Président Alassane Ouattara à un nouveau (troisième) mandat, la revoilà prête à se lancer, mains et pieds, mal liés, dans la bataille des élections législatives, toujours sans stratégie cohérente.

Regardons les choses en face. De son côté, des partisans de Guillaume Soro, réunis au sein de Générations et peuples solidaires (GPS) maintiennent qu’ils n’iront pas aux législatives, davantage et personne n’est dupe, parce qu’ils ne comptent pas assez de potentiels candidats dans les circonscriptions électorales du pays. En lançant le boycott, ils masquent cette tare, alors qu’ils auraient pu mieux la masquer, s’ils y allaient en s’inscrivant sur des listes de candidats, avec d’autres opposants.

De leur côté, même si Assoa Adou et Pascal Affi N’Guessan ont renoué le contact, sur instruction de Laurent Gbagbo, davantage pour présenter le « yako » de ce dernier à son ancien Premier ministre qui a passé sept semaines en prison ; la réunification du Front populaire ivoirien (FPI) n’est pas à l’ordre du jour. Les Gbagbo ou rien (GOR) sont davantage intéressés par la question du retour en Côte d’Ivoire de leur champion, plutôt qu’à asseoir (du moins à l’heure où j’écris ces lignes), une stratégie cohérente, avec les autres opposants, pour reprendre des mains du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti du Président Alassane Ouattara) des fiefs électoraux tels Yopougon ou Ouragahio.

Quant au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), son top management amené par Henri Konan Bédié et son secrétaire exécutif par intérim Niamkey Koffi, refuse obstinément d’assumer son leadership au niveau de l’opposition, en vue d’amener les uns et les autres, à élaborer des listes communes à la base, dans certaines circonscriptions. En définitive, l’opposition ivoirienne est, encore une fois, en panne sèche de stratégie commune. Tout semble indiquer qu’elle misait sur deux éléments qu’elle n’a pas pu obtenir, à l’issue du dialogue politique avec le gouvernement, conduit par le Premier ministre Hamed Bakayoko.

A savoir « L’introduction de la proportionnelle intégrale aux élections législatives pour les circonscriptions ayant plus de deux sièges », point 6 des propositions « au titre des autres questions liées au processus électoral » et « Le financement public des candidats aux élections législatives » (point 2 du même titre). Un pouvoir qui financerait son opposition aux législatives ? Il n’y a qu’en Côte d’Ivoire où des opposants peuvent s’amuser à entretenir ce genre de rêvasseries…

Editorial d’André Silver Konan 

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