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MALI: Les positions se radicalisent entre opposition et CNT

Au Mali, au lendemain de la table-ronde sur la refondation de l’Etat dont les conclusions ouvrent la porte à une possible prolongation de la durée de la transition, suivi des déclarations du chef du gouvernement de transition Choguel Maïga abondant dans le même sens, l’opposition est monté au créneau pour dénoncer cette volonté de junte de prolonger son bail à la tête du pays.

En effet, face à la presse Mercredi 29 septembre à Bamako, capitale du Mali, le « Cadre d’échange de partis et de regroupements de partis politiques pour une transition réussie au Mali » a dénoncé ce qu’il appelle des manœuvres des autorités de transition pour se maintenir au pouvoir avant d’exiger la tenue des élections comme convenu pour fin février 2022. Très déterminée, cette plateforme qui regroupe plusieurs dizaines de partis et d’associations politiques, notamment les plus importants du pays, dit rejeter l’idée des Assises nationales annoncées dans les conclusions de la table-ronde et reprise par le Premier ministre Choguel Mïga dans une de ses déclarations. Pour ce regroupement, seule des autorités légales et légitimes peuvent véritablement chercher des solutions aux maux qui minent le Mali. « Nous pensons que pour régler les problèmes du Mali, il faut des autorités légitimes. Et ces autorités légitimes ne pourront être là qu’à travers des élections crédibles, transparentes et apaisées. Mais nous comprenons aussi qu’aller à des élections n’arrange pas notre Premier ministre aujourd’hui », a déclaré Zoumana Dji Doumbia, du Rassemblement pour le Mali, parti membre de la plateforme.

En outre la plateforme s’oppose aussi à la création d’un organe unique de gestion des élections, comme le souhaite les autorités de transition. Après le boycotte des travaux de la table-ronde, les partis membres de la plateforme disent qu’ils boycotteront  également les Assises nationales annoncées à l’issue de la table-ronde. « Nous avons dit que ces assises, non seulement elles sont coûteuses – ça fait quand-même dix milliards cinq cents – mais elles ne semblent pas également opportunes », indique Drissa Sangaré, du parti Asma.

Le Mali et la junte au pouvoir se trouvent donc dans un grand tournant depuis la prise de pouvoir par le colonel Assimi Goïta, car pour la première fois, l’opposition ne semble pas s’alligner sur les décisions et propositions que font ces autorités de transition. Le fossé s’élargi de plus en plus entre les deux parties dans la recherche et la résolution des problèmes maliens.

Source: Afrique-News.info

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