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Côte d’Ivoire : l’opposition ivoirienne tiendra-t-elle le coup? Les precisions

Côte d’Ivoire : l’opposition ivoirienne tiendra-t-elle le coup? Les precisions

L’OPPOSITION SE MOBILISE EN CÔTE D’IVOIRE
POUR QUE VIOL NE S’EN SUIVE PAS

Le samedi prochain, le non au troisième mandat d’Alassane Ouattara sera le seul mot d’ordre qui sera éructé par l’ensemble de la classe politique de l’opposition. Qui se mobilise ce week-end pour que la Constitution du pays ne soit pas violée par le président sortant qui brigue un troisième mandat litigieux.

A quelques heures du meeting du stade Houphouët-Boigny que l’opposition veut historique, les appels à la mobilisation se multiplient dans le camp de l’opposition. De Maurice Kakou Guikahué dont le parti parraine littéralement cette manifestation à Simone Gbagbo en passant par des personnalités plus ou moins connues ou autres anonymes qui ont posté des appels à honorer le rassemblement de samedi, la journée du 10 octobre est d’ores et déjà perçue comme un événement historique. Sans doute surtout en raison de la proximité de la date de l’élection que l’opposition se prépare à boycotter activement. C’est d’ailleurs ce que le président du PDCI Henri Konan Bédié a expliqué au chef de la diplomatie de l’Union européenne qu’il a reçu au siège du parti le mercredi dernier. L’opposition dans son ensemble a d’ailleurs multiplié les rencontres ces jours-ci, notamment avec la mission conjointe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), comprenant des représentants de l’Union africaine (UA), de l’Organisation des nations unies (ONU) et du Conseil de l’entente.

IMPOSSIBLES ELECTIONS

L’opposition a expliqué les raisons pour lesquelles l’élection du 31 octobre ne peut pas avoir lieu. Mais la mission conjointe a laissé le pouvoir et l’opposition dos à dos et à quatre semaines de la date butoir, semble avoir donné blanc-seing au gouvernement en conseillant à la CEI de discuter avec les partis politiques.
Certes, la mission conjointe comme l’ensemble de la Communauté internationale a beaucoup parlé d’élections transparentes, ouvertes et inclusives. Mais ces mots ont perdu la teneur que l’opposition en attend puisque la situation de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro n’ont jamais été clairement évoquée. On aurait d’ailleurs dit, sur ce sujet, que la mission conjointe appelle à des négociations avec les candidats sélectionnés par le Conseil Constitutionnel et dont la plupart sont en position de boycotter le scrutin à venir.
Dès lors, il ne reste plus qu’à l’opposition de se faire valoir sur le plan de l’occupation du terrain, d’où l’intérêt de faire le rappel de toutes les troupes. Et expliquer le mode d’exécution du mot d’ordre de désobéissance civile.
Pour ce faire, Maurice Kakou Guikahué n’a pas lésiné sur les déclarations qui mobilisent. Il a en effet expliqué dans une courte vidéo que ceux qui veulent que l’ancien président de la République soit réinscrit sur la liste électorale ou que Guillaume Soro et Laurent Gbagbo soient de retour en Côte d’Ivoire doivent se mobiliser pour se rendre au stade Houphouët-Boigny. « Débrouillez-vous, venez par tous les moyens. On aidera certains mais tout le monde doit se rendre au stade Houphouët-Boigny », a indiqué le secrétaire exécutif du PDCI.

SIMONE GBAGBO Y SERA

La charismatique 2è vice-présidente du FPI Simone Gbagbo a également publié sur les mêmes réseaux sociaux une vidéo où elle parle débout de l’heure qui est grave alors que ces derniers mois, l’épouse de Laurent Gbagbo avait habitué son auditoire à parler assise. Dans une adresse solennelle, elle explique en effet que la Côte d’Ivoire est à la croisée des chemins. « Vous le savez tous, aujourd’hui notre pays est à la croisée des chemins. L’heure est grave ! Nous devons tous nous lever, levons-nous tous, pour dire Non à toutes les formes de transgression et au manque de respect de la Constitution, qui est notre loi fondamentale. Retrouvons-nous tous, au Stade Félix Houphouët-Boigny, au « FELICIA », ce samedi 10 octobre 2020, dès 6H00 du matin. Mobilisons-nous pour exiger et obtenir la reforme de l’environnement électoral, et le retrait de la candidature de Monsieur Alassane Ouattara, qui est une candidature anticonstitutionnelle. Moi j’y serai. Je compte sur vous ! »

Côté pratique, on sent d’ailleurs l’ambiance monter. Depuis plusieurs jours, les organisateurs du meeting se rendent régulièrement sur la pelouse défraîchie de la bombonne abidjanaise avec des journalistes. Leur objectif est avant tout de montrer que le stade dédié au premier président ivoirien a bel et bien été accordé alors des rumeurs largement relayées sur les réseaux sociaux avaient laissé croire que le gouvernement usait de subterfuges pour le refuser à l’opposition.
Et puisque les dernières mobilisations qui ont fait une trentaine de morts selon l’opposition ont laissé des traces, principalement l’agression des manifestants par des microbes, ces opérations stade ouvert visent également à rassurer les manifestants au sujet de leur sécurité. Comme à ses habitudes, Maurice Kakou Guikahué a eu la formule choc pour rasséréner les militants en expliquant que face aux « microbes », nom donné aux ados tueurs, « nous avons des antibiotiques », a-t-il dit.

SEULE FACE A SON DESTIN

Car l’opposition n’a non seulement plus le droit à l’erreur, mais ne peut plus que compter sur sa seule force pour faire changer la donne. Mercredi dernier, poussé à l’aveu par les questions du député communiste Jean-Paul Le coq, Jean-Yves Le Drian a en effet fini par rompre le silence et donner un sens univoque à la posture du chef de l’Etat Emmaunel Macron interpellé à plusieurs reprises sur son silence dans le dossier ivoirien, alors qu’il avait été volubile le 5 mars lorsque le président Alassane Ouattara avait promis de ne pas être candidat à sa propre succession.

En attendant, les réseaux sociaux se délectent de la déclaration du secrétaire d’Etat américain Michael Pompeo qui affirme soutenir ce jeudi « des élections libres, équitables et inclusives » en Côte d’Ivoire parce que « la conduite des élections est importante non seulement pour les Africaines et les Africains, mais aussi pour les défenseurs de la démocratie dans le monde ».

Le chef de la diplomatie américaine a également insisté sur le respect du « droit de se réunir pacifiquement, ainsi que la liberté d’expression et d’association (qui) sont au cœur d’une démocratie qui fonctionne », a ajouté Michael Pompeo pour qui « l’adhésion à ces normes démocratiques et à l’état de droit permet à tous les citoyens d’engager un dialogue politique et de soutenir les candidats, partis et programmes de leur choix. »

Difficile en revanche de savoir si cela touche les préoccupations de l’opposition qui attend la dissolution de la Commission électorale indépendante et du Conseil Constitutionnel parce qu’ils sont inféodés au RHDP, l’audit de la liste électorale ainsi que le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara qui viole la Constitution dans un contexte où les déclarations de la communauté internationale ont de plus en plus l’air de déclarations de principes.

Avec Alexis Bayoro Gnagno Excellence Zadi Vacka Mamadou Traoré
Marie Dutheuil Joseph Titi

#REZOPANACOM

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