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FAUX: Sidi Tamboura n’a pas tiré sur les manifestants du 10 juillet à Bamako, voici ce qui s’est passé!

FAUX: Sidi Tamboura n’a pas tiré sur les manifestants du 10 juillet à Bamako, voici ce qui s’est passé!

L’ affirmation faite sur Facebook selon laquelle un policier a été licencié et s’est associé à des “loubards” pour tirer sur la foule de contestataires lors des manifestations antigouvernementales du 10 juillet à Bamako, est FAUSSE. C’est un gros mensonge du Gouvenement sous-pression, pour couvrir les meurtres de manifestants survenus le 10 juillet.

Selon PesaCheck qui a mené les enquêtes au Mali, à part les critiques acerbes dont Sidi Tamboura, ce policier syndicaliste a fait l’objet pour avoir publiquement déclaré son adhésion au M5-RFP, la seule sanction connue à ce jour à l’encontre de l’officier, secrétaire général du syndicat de l’alliance nationale de la police, est la suspension de son salaire depuis près de trois mois.

Qu’en est il en réalité de cette affaire qui a suscité une enquête profonde. En effet un message publié sur une page Facebook liée au leader de l’opposition, l’imam Mahmoud Dicko, présente un photomontage de quatre images. Deux images montrent des hommes blessés, une autre montre, un lot de cartouches de gaz lacrymogène et la quatrième, celle qui a été mise en avant, est celle d’un policier. Nos enquêtes révèleront son identité par la suite : il s’agit de Sidi Tamboura, le policier en cause dans le post cité supra.

Image for post

Nos enquêtes appuyée à celles de PesaCheck ont mis en évidence que le message Facebook est trompeur et a été publié par des individus usurpant le nom et l’organisation de l’imam Dicko, pour diffuser de fausses nouvelles sur le Mouvement du 5 juin, Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Pour rappel, le M5-RFP est le groupe de pression qui a été mis sur pied subséquemment à la première manifestation antigouvernementale du 5 juin dernier et dont l’objectif est de pousser à la démission, le président malien Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement.

Rappelons aussi qu’à Bamako, la journée du 10 juillet restera historique. Une nouvelle manifestation contre Ibrahim Boubacar Keïta a dégénéré et s’est soldé par un bilan d’au moins 13 morts et 20 blessés et des attaques d’édifices publics, dont l’assemblée nationale.

« Ce post est archi-faux et le contenu n’est pas clair », déclare d’entrée de jeu, Koïta Moussa, responsable à la communication du syndicat autonome de police GMS Mo.

De nos enquêtes, il ressort en effet que Sidi Tamboura n’avait jamais été renvoyé de la police nationale, comme cela est allégué.

« Nous n’avons ni vu l’arrêté annonçant sa démission, ni entendu parler d’un quelconque avis de demission venant de sa part », indique à PesaCheck, Cissé Mohamed, secrétaire aux relations extérieures du syndicat de la police nationale du Mali, un autre syndicat de la police malienne.

Le sergent-chef Sidi Tamboura, secrétaire général du Syndicat de l’alliance nationale de la police et principal concerné, a accepté de parler à PesaCheck au téléphone sans vouloir une rencontre physique, par crainte pour sa sécurité.

Dans les faits, l’intéressé a publiquement déclaré son soutien au M5-RFP. Le 11 juin, parce que, selon lui, « la police est issue du peuple », Sidi Tamboura a demandé à ses collègues de se ranger du côté des contestataires. Il affirme que depuis lors, il subit des pressions de la part de ses supérieurs.

« Aujourd’hui je me sens menacé, si je me présente à mon lieu de travail on risque de me faire disparaître comme ils ont fait disparaître des journalistes qui disaient la vérité au Mali » confesse Sidi.

Alors, comment un policier qui a publiquement déclaré soutenir les manifestations de l’opposition peut-il tirer sur les manifestants ? C’est dans cette question légitime que réside tout le paradoxe dans le post mensonger.

Le syndicat national des commissaires l’accuse d’avoir violé le décret 0277 du 15 mars 2018 dans son article 182 qui interdit aux fonctionnaires de police, toute implication ou participation dans des mouvements philosophiques, politiques ou religieux.

Dans un bras de fer, Sidi Tamboura, d’ores et déjà syndicaliste policier, soutient de son côté que son badinage avec l’opposition est soutenu par l’article 28 de la section 2 de la Loi n°02–056 du 16 décembre 2002 portant statut des fonctionnaires de la police nationale qui stipule que les restrictions faites aux organisations policières ne s’appliquent pas aux organisations syndicales.

Entre-temps, PesaCheck a également découvert que cela faisait maintenant près de trois mois que le salaire du sous-officier a été suspendu.

Selon un haut responsable du gouvernement qui s’est adressé à PesaCheck sous le couvert de l’anonymat, la manœuvre de ce post n’est qu’un stratagème du gouvernement sous-pression, pour couvrir les meurtres de manifestants survenus le 10 juillet. Il ajoute que la page Facebook a été créée pour diffuser de l’information erronée au sujet du M5-RFP.

Un policier malien a-t-il tiré sur des manifestants du 10 juillet à Bamako et a-t-il été radié de la police pour son adhésion au M5-RFP ? PesaCheck s’est penché sur une telle affirmation et a trouvé que c’était FAUX.

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