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Bénin : Des pistes de solutions pour réconcilier l’opposition

Le Comité culturel pour la démocratie au Bénin (CCDB) a répondu à la crise qui a secoué l’opposition béninoise dans la diaspora. Ceci via un communiqué qui fait suite à une réunion conjointe virtuelle organisée par la Coordination Générale de la Résistance Béninoise dans la Diaspora (CG/RBD) et le Collectif pour la Sauvegarde de la Démocratie au Bénin). Lire la déclaration.

DECLARATION DE LA COMMISSION CULTURELLE POUR LA DEMOCRATIE AU BENIN (CCDB) SUR LE DEPARTEMENT AU SEIN DE L’OPPOSITION DU BENIN DANS LA DIASPORA
Introduction
La crise qui secoue depuis quelque temps la Coordination générale de la Résistance béninoise dans la diaspora (CG/RBD) et le Collectif pour l’assurance de la démocratie au Bénin (CSDB) a connu son épilogue le 5 juin 2021 à Paris. des Béninois soigneusement sélectionnés ont été réunis en une « Assemblée Générale Ordinaire » (AGO) virtuelle. Il s’agissait d’un rachat d’un mouvement politique « ENGAGE FOR BENIN » sur la CSDB, une organisation de masse de la diaspora. Utilisant des méthodes de gestion du débat non démocratiques, les organisateurs de la réunion ont transformé la CSDB en une organisation de base de leur parti et ont procédé à la désignation de leurs représentants/coordinateurs en France, au Canada et aux États-Unis notamment. Les protestations et la démission d’un membre du bureau de la CSDB à la lumière de ce coup d’État n’ont rien changé. ils ont ainsi sanctifié une scission au sein des Démocrates et Patriotes du Bénin qui, ensemble et malgré leurs différences, ont largement contribué à révéler au monde le caractère dictatorial et autocratique du pouvoir de Patrice Talon et de sa famille.

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II- LA BASE DE LA DIVISION A CHANGE LE 05 JUIN 2021

Deux mouvements politiques importants sont la résistance et l’opposition béninoise au pouvoir dictatorial de Patrice Talon.

II-1- le flux de ceux qui se contentent de défendre les libertés individuelles comme substance de la démocratie et croient que le Bénin, comme les anciennes colonies françaises, ne peut rien sans l’ancienne puissance coloniale. Ils refusent de défendre la souveraineté de leur pays de peur d’effrayer les autorités françaises. Ils refusent de revenir aux racines profondes de l’état de retard et d’application sous les auspices de nos pays officiellement indépendants. Pour eux il n’est pas question d’en parler encore moins, de dénoncer le pacte colonial, la Françafrique, l’impérialisme en général, français en particulier. Cependant, la réalité est claire. Il suffit d’observer le mouvement progressiste panafricain ou de lire les nombreuses publications de chercheurs progressistes français, d’ONG françaises comme « SURVIE » pour se convaincre que ces concepts ne sont pas une invention du PCB, la bête noire de certains. L’appareil du pacte colonial a été rédigé et exécuté par le général De Gaulle, puis mis en musique par Jacques Foccart et les agents noirs français (Houphouet Boigny, Omar Bongo, Paul Biya, Gnassingbé Eyadema) etc. Depuis, il poursuit la politique africaine. sans interruption de la France de garder nos pays sous surveillance et de défendre ses intérêts au détriment des peuples africains. Du fait de sa réconciliation voire de son soutien conscient ou inconscient à la politique africaine des dirigeants français, * ce courant peut être qualifié de conservateur et pro-impérialisteLire aussi Présidentielle : l’opposition de la diaspora béninoise se prépare lourdement

II- 2- Le courant de patriotisme ardent qui prône l’alliance indispensable de la lutte pour la démocratie en général, qui met l’accent sur les libertés individuelles et la défense des droits des peuples, en l’occurrence l’exigence du respect de leur souveraineté (politique, linguistique , monétaire, économique) etc. C’est un devoir patriotique de défendre la souveraineté du peuple, quels que soient la taille ou le niveau de développement du pays. Ce mouvement est progressiste, patriotique et anti-anti-impérialiste

III- QUELQUES ILLUSTRATIONS DE POINT DE CONFLIT ENTRE LES DEUX COURANTS A L’INTERIEUR DU CG/RBD

1- Au moment de faire le bilan du 30e anniversaire de la Conférence nationale de 1990, le camp conservateur s’est fermement opposé à toute mention du rôle de la France dans l’organisation de cette conférence. Et pour une bonne raison. C’est dans leurs rangs que l’on retrouve les fervents éloges de cette conférence, au point qu’ils en attribuent les mérites aux agents et exécuteurs des ordres venant de l’Elysée. De Isidore De Souza, Robert Dossou et autres Kérékou sont présentés comme les auteurs et les pères des libertés conquises par les combattants béninois avant même la tenue de cette rencontre.

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2- Deuxième pierre d’achoppement sur les résultats de trente ans d’innovation

Le camp progressiste a exigé une évaluation critique de la gouvernance au cours des trente dernières années pour identifier les failles et les lacunes d’un système qui a donné naissance à une nouvelle autocratie, incarnée par un produit du renouveau démocratique qui a conduit au faiseur de rois, maintenu et fait. Alors Patrice Talon a gouverné le Bénin pendant sept ans sur dix avec Yayi Boni avant la querelle entre amis, le courant conservateur a idéalisé ce régime avec toutes ses vertus au point de vouloir nous imposer un retour pur et simple à la constitution de 1990 que cette administration a statué. Non seulement cela nous ramène 30 ans en arrière, mais encore, cela trahit les engagements pris par toutes les déclarations de la résistance d’aller aux États généraux du peuple après le renversement de l’autocratie pour une nouvelle constitution en rupture avec past.

IV- UN CONFLIT POUR LES GENS ET LE TRAVAIL NÉCESSAIRE POUR AIDER LES GENS À SE RECHERCHER PAR SOILire aussi Bénin : désaccords au sein de la résistance de la diaspora

A l’exception notable du PCB du courant progressiste, on ne voit pas d’actions d’animation remarquables de la vie politique du courant conservateur visant à aider les gens à élever leur niveau de conscience et à mieux s’organiser pour identifier et affronter ceux qui le rendre malheureux. Au contraire, les conservateurs au pouvoir et pas au pouvoir exploitent l’analphabétisme, la faible conscience et la misère pour distribuer des biscuits aux affamés, pour acheter leurs votes en période électorale pour arriver au pouvoir. Ils sont allergiques au travail de sensibilisation et de mobilisation de la population, agissant comme des messies et prétendant apporter le bonheur aux gens sans leur implication dans la bénédiction de l’étranger. C’est dans leurs rangs que l’on entend des voix qualifiant nos braves gens de « lâches ». C’est dans leurs rangs que l’on entend les bruits les plus forts des personnages qui rejoignent misérablement l’autocrate Talon.

V- CONCLUSION :

1- La scission de la diaspora béninoise reflète la décantation qui s’est opérée dans l’opposition au niveau national. Après les batailles de condamnation et d’affaiblissement de l’autocratie qui existe, les gens veulent connaître les prétendants à la succession et leurs programmes. Les deux courants politiques se battent pour le pouvoir. Quoi de plus normal ? Ce qui est nouveau et curieux, c’est la prétention d’un mouvement politique à prendre le contrôle d’une organisation de masse aux constitutions politiques et idéologiques multiples au lieu de se doter de structures propres à son organisation. Les conclusions et résolutions de cette opération relèvent de la seule responsabilité des organisateurs et Monsieur Justin AZANKPO agit en tant que coordinateur général des structures de son parti dans la diaspora.
Attends.

2- Les Démocrates et Patriotes qui ont fait vivre le CG/RBD sont à féliciter et à encourager à poursuivre le combat dans ce cadre conformément à sa charte. Ils doivent:
.- plus que jamais pour préserver l’autonomie de l’organisation par rapport à toutes les forces politiques tout en étant ouvert à tous les courants d’idées

* préciser les buts et le contenu de la démocratie dans ses deux composantes (les droits des individus et les droits des peuples)
conformément à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples)

. travailler à élargir les rangs de la structure et façonner la gestion

renforcer les relations avec les organisations démocratiques de défense des droits de l’homme, les organisations panafricaines et soutenir tous les efforts visant à promouvoir la solidarité entre les peuples et à établir de nouvelles relations plus équitables entre les peuples.

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