Après la nomination de Moctar Ouane au poste de Premier ministre de la transition au Mali, l’opposition malienne en colère nie avoir des représentants dans le nouveau gouvernement et soutient l’inéligibilité de cette équipe dirigeante.
«Nommer quelqu’un qui est épinglé dans un rapport du Bureau du véricateur général (BVG) pour sa gestion des ressources publiques, c’est encourager les crimes économiques et l’impunité qui ont été les véritables causes de la chute du roi fainéant (Ibrahim Boubacar Kéita ndlr) et pour lesquelles ils étaient sensés intervenir», soutient un membre du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Si la nomination du président de la transition a fait l’unanimité sur sa personne, il faut reconnaître que celle du PM a divisé les maliens.
Dans un communiqué du M5-RFP parvenu à Oppositions info, Choguel Maïga expliquait que le M5-RFP regrette profondément que son souci constant d’une transition réussie, n’ait pas été compris et pris en compte ni au moment des journées de concertation sur la Transition ni pour la désignation du Président et celle du Premier ministre de transition et encore moins pour la mise en place du gouvernement intervenu alors que sa délégation était en discussions avec le Premier ministre.
De plus, l’opposition précise que «le nouveau gouvernement, dont la composition viole la loi n°052 sur la promotion du genre, n’est porteur ni de la rupture avec le système qu’il a combattu ni du changement auquel le Peuple malien aspire et pour lequel il a consenti le sacrifice ultime : le sang de ses Martyrs, pour lesquels justice doit être rendue sans délai. »
Avec de telles pratiques, selon le M5-RFP, le nouveau Mali tant rêvé n’est pas possible. C’est d’ailleurs pourquoi il appelle tous ses militants à rester mobilisés pour la « vraie refondation » du Mali.
Leroiani BOLI
