La commission nationale électorale et indépendante a annoncé hier vendredi, les dates des élections présidentielles au Niger. Le premier tour est prévu pour le 27 décembre 2020 et le second tour pour le 20 février 2021.
Les dates sont à présents fixées. Les principaux candidats, eux aussi, sont déjà connus et se préparent pour le fauteuil présidentiel. Le Mouvement démocratique nigérien, principal parti d’opposition a désigné Hama Amadou, en exil à l’étranger comme le candidat idéal pour affronter Mohamed Bazoum, ministre de l’Intérieur et poids lourd du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir).
Âgé de 59 ans, Bazoum est un proche de l’actuel président Mahamadou Issoufou, élu en 2011 puis réélu en 2016, et qui a assuré qu’il ne modifierait pas la Constitution pour briguer un troisième mandat.
Ministre de l’Intérieur depuis avril 2016, M. Bazoum a été plusieurs fois député et ministre des Affaires étrangères. Il a toujours été un des hommes les plus puissants du pays depuis l’élection de M. Issoufou. Il est issu de l’ethnie minoritaire arabe. Natif de N’Gourti, dans la région de Diffa (sud-est), théâtre depuis 2015 d’incursions meurtrières du groupe jihadiste nigérian Boko Haram.
Du côté de l’opposition, Amadou Hama arrivé deuxième au scrutin de 2016, derrière Issoufou a été deux fois Premier ministre. Il a été président du parti MNSD Nassara (Mouvement national pour la société du développement) qui porta Tandja Mamadou au pouvoir en 1999 et dirige actuellement le MODEN FA Lumana. Président de l’Assemblée nationale du Niger de 2011 à 2015, Mahamadou Issoufou, quitte Niamey et se réfugie au Burkina Faso puis en France car il est suspecté d’être impliqué dans un vaste trafic de bébés.
Deux autres candidats sont en lice, en l’occurrence le chef du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), Seïni Oumarou, ainsi que l’ex-président Mahamane Ousmane (1993-1996). Ils étaient arrivés respectivement 3e et 4e en 2016.
Carredirect info, la voix des opposants
