Le procès de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et de son ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé suit son cours ce jeudi 6 février 2020 à la Cour pénale internationale. Acquitté en janvier dernier, Charles Blé Goudé et son mentor Laurent Gbagbo ne sont toujours pas libres de tout mouvement. L’audience de ce jour devrait permettre de savoir si Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé seront totalement libres ou non.
Au cours du procès de ce jour, les avocats de l’Etat ivoirien ont demandé aux juges de la Cour pénale internationale de toujours maintenir Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé en liberté conditionnelle. Ces derniers soutiennent en effet, que l’ex-président ivoirien et son ministre de la Jeunesse, pourraient prendre la poudre d’escampette en cas de liberté totale. Cette position a été battue en brèche par les avocats de Laurent Gbagbo, qui y voient une manœuvre du pouvoir d’Abidjan d’empêcher Laurent Gbagbo de fouler les pieds sur les bords de la lagune Ebrié pour prendre part à la présidentielle d’octobre 2020.
« La véritable intention des avocats de l’état de Côte d’Ivoire, est de s’opposer au retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Oui Alassane Ouattara veut empêcher tous les opposants de se présenter aux élections présidentielles en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi les députés sont arrêtés et jetés en prison et même M. Soro Guillaume, allié de Ouattara, pourchassé. Le vrai sens de l’intervention des avocats de l’état de Côte d’Ivoire à la CPI est d’empêcher Laurent Gbagbo de retourner dans son pays et de jouir de ses droits inaliénables. M. Le juge, nous vous demandons d’ignorer purement l’intervention et les arguments des avocats du gouvernement de côte d’Ivoire.», a martelé Me Jennifer Naouri, avocat de Laurent Gbagbo.
Maxime KOUADIO