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Madagascar: Manifestation avortée de l’opposition

La manifestation prévue par les députés de l’opposition n’a finalement pas eu lieu. Analakely et ses environs immédiats étaient désertés samedi dernier. Aucun magasin et bureau qui bordent les deux côtés de la rue de l’indépendance jusqu’à Tsaralalana n’a pu ouvrir. Idem pour les restaurants aux alentours. Très tôt, les forces de l’ordre les ont enjoints à fermer boutique pour éviter les éventuelles débordements suite à une journée de tension qui s’annonçait à Ambohijatovo ou sur la place du 13 mai.

De même, des éléments des forces de l’ordre ont quadrillé toutes les rues qui mènent directement vers le centre-ville : D’Ambanidia, Antanimena, Isotry, Mahamasina, Antaninarenina, les voiture n’étaient pas autorisé à entrer à Analakely. Seuls les piétons ont eu le droit de s’y rendre à condition de ne pas porter de vêtement rouge, code couleur prévu par le mouvement Miara-Manonja et de l’opposition. Ceux qui en ont eu l’audace de le porter ont eu d’ailleurs droit à des intimidations, des lynchages verbaux de groupes d’individus qui eux ont pu se rendre sur les lieux interdits d’accès, voire même des arrestations par les forces de l’ordre.

Faute de pouvoir pénétrer en centre ville, les députés de l’opposition, qui avaient appelé à ce rassemblement, ont demandé dans l’après-midi aux autorités à ouvrir les rues qui mènent vers le centre-ville et ont appelé leurs partisans à écouter les consignes à travers les ondes du Miara-manonja. Ils ont dans la foulée condamné les arrestations par les forces de l’ordre ainsi que les persécutions sous toutes ses formes des partisans de l’opposition.

En effet, douze personnes vêtues de rouge ce samedi et se trouvant en centre-ville ont été arrêtées. Elles sont accusées d’avoir participé à une manifestation non autorisée et d’atteinte à la sureté de l’État, de provocation d’attroupements ou même de rémunération de manifestants. Quatre d’entre elles en possession de l’argent liquide sur eux sont soupçonnés d’avoir payé des gros bras pour semer les troubles. Jusqu’à hier, aucune d’entre elles n’a été relâché.

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